Au revoir Paris

Je ne sais pas si je suis intrépide, inconscient, stupide ou normal, mais j’ai toujours eu beaucoup de mal à me projeter dans l’avenir. Je prends des décisions et ce n’est qu’après, quand les choses se passent, que je réalise les difficultés et les conséquences de mes décisions.
Donc ce Vendredi 25 Mars, nous dînons avec Camille, Karim et Blandine pour un au revoir. C’est en me rendant à ce dîner que je réalise soudain combien cela va être dur d’être loin de mes filles, de ne plus les voir une fois par mois au moins, ne pas partager un bon moment quand on en a envie, ne pas etre disponible à côté pour les aider si besoin… Oui, cela va être très difficile.
Samedi matin, nous traversons Paris en taxi pour aller prendre le train direction le sud. Pendant cette traversée dans la grisaille, je me me mets à penser que cela à beau faire trente ans que j’y vis, il y a beaucoup de choses dont je n’ai pas encore profité. Un doute m’étreint. Ai-je fait le bon choix? Réalité ou angoisse du départ?
Comme à mon habitude, je m’endors à peine quittée la gare de Lyon. 30mn avant Avignon, je me réveille, regarde par la fenêtre et découvre la plaine du Rhône, ses cyprès, ses maisons de pierres blanches, innondées de soleil. Paris est déjà loin.

4 thoughts on “Au revoir Paris

  1. Bernard Barfety

    Te voilà engagés dans un grand et profond changement dans ta vie. Je connais cette sensation quand on commence à toucher du doigt tout ce qui sera différent. Mais j’ai le sentiment que la vie nous réserve souvent plus de bonnes surprises que de mauvaises. Et je crois qu’a travers ce que vous entreprenez aujourd’hui , tu vas apporter quelques de nouveau et de différent à tes filles, par des canaux qui restent a découvrir.
    Et tu reverras Paris 🙂

  2. Benoit

    J’ai un gros regret, celui de n’avoir pu vous rejoindre le soir où vous mangiez avec les filles, le soir, à paris, la veille de votre départ.
    Retenu à Pau, et par avion en retard, je suis arrivé trop tard à Paris le soir, et parti trop tôt le lendemain pour Tours. bref, c’est nul.
    Je vais réserver un week end très vite pour venir vous embrasser, ou réserver un moment si un de mes déplacements professionnels me le permet.
    J’ai bien aimé ce que tu dis de ta capacité à t’extraire des questionnements multiples par le sommeil dès le TGV lancé. J’ai beaucoup pensé à ce que tu devais ressentir. Et j’y pense encore. Sauf que la photo que tu as envoyé intitulée : « je quitte le boulot », m’a laissé entendre que tu étais proche de la vie belle, celle que l’on se fait.
    Bref, je vous embrasse

  3. Camille

    (Alors oui, je n’ai découvert le blog qu’aujourd’hui, donc je lis tout et je commente)

    Ce genre de décision est meilleure prise sans y réfléchir trop longtemps, ou alors on ne fait jamais rien. Comme dirait un philosophe qui se trouve sur le fauteuil derrière moi, la bonne question est : vais-je plus regretter de le faire ou de ne pas le faire ? Le reste, ça ira toujours.

    • Pierrick

      Yes, but in that case we are on the razor edge. C’est pas grave, la décision est prise et c’est le plus important.
      de tote façon je me connais, quand j’hésite à prendre une décision, je dis à tous mes amis qu’elle est prise comme çà je ne peux pas revenir en arrière….

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